Le design thinking représente un mouvement de pensée créative qui permet de mener à bien les projets. Pour comprendre dans quel cadre il est intéressant d’y faire appel, reprenons un peu d’histoire. On y apprend notamment que le principe du design thinking reflète la notion d’expérience. C’est ainsi en comprenant les principes et les étapes clés pour pratiquer le design thinking que l’on peut être adepte de ce mouvement.
Un peu d’histoire
Il faut remonter dans les années cinquante outre atlantique pour découvrir les prémices de ce qui allait devenir le design thinking. A l’époque, on parlait plutôt de brainstorming ; ce mouvement qui consiste à rassembler plusieurs personnes pour faire travailler différents cerveaux en même temps. Alex Osborn, publicitaire américain évoque les bénéfices de communiquer à plusieurs dans une entreprise dans le but de donner ses idées pour un projet commun.
Une dizaine d’années plus tard, l’Université de Stanford en Californie développe un programme centré sur la pensée humaine afin de créer une émulation positive en entreprise. En 2019, cette prestigieuse université lancera le programme HAI (Human Centered Artificial Intelligence Symposium). Une étude qui permet de se focaliser sur l’intelligence artificielle centrée sur l’humain.
Dans les années 80, différents chercheurs vont par la suite mener à bien des travaux pour prouver que le design reflète un mode de pensée. Différents ouvrages sont ainsi publiés dont « Design Thinking » de Peter Rowe en 1987 aux éditions MIT. Son livre sera un premier pas vers la démocratisation du design thinking.
Par la suite, des économistes prennent le relais pour exploiter ce mouvement dans le but de résoudre des problèmes en entreprise. L’optimisation du fonctionnement de diverses structures passe par le design thinking qui connaît un fort essor dans les années 2000.
Aujourd’hui le design thinking a fait son entrée dans des universités prestigieuses. On y enseigne ses principes dans le but de s’en servir plus tard en entreprise. Les publications, conférences et colloques sont de plus en plus nombreux au sein de différents pays d’Europe, d’Asie et bien sûr sur le continent américain. On peut affirmer que ce mouvement n’a plus besoin de faire ses preuves pour beaucoup qui y voient un grand intérêt dans leur vie professionnelle. Mais si cet intérêt n’est plus à démontrer, il faut pour cela, remercier l’économie de l’expérience qui a permis au design thinking d’en arriver là.
Le design thinking appelle l’économie de l’expérience
L’ère du Taylorisme à travers le travail à la chaîne est depuis bien longtemps révolu. Les produits fabriqués en industries et en entreprises ont vu une belle évolution à travers la proposition de services. Désormais, on vend du temps, des services mais surtout de la qualité à travers des pensées humaines.
Un produit fini est avant tout la terminaison d’un certain nombres d’éléments mis en place pour y aboutir. Si vous prenez l’exemple d’une valise, imaginez tout ce qui a été fait en amont pour en arriver à la fabrication finale de cette valise. Différentes personnes ont participé à cette réalisation. Il aura fallu des ingénieurs pour réfléchir à sa structure et à ses caractéristiques techniques. Ensuite, des créatifs et des designers ont dû penser au côté esthétique de cette valise. Pendant la conception de ce produit, les directeurs marketing et communication ont mis en place une stratégie marketing et promotionnelle pour en assurer la vente. Des testeurs ont probablement été mis à contribution pour assurer le bon fonctionnement et la praticité de cette valise. En d’autres termes, un produit fini est le fruit d’une communauté d’expériences qui se regroupe pour mener à bien un projet.
L’optimisation d’un produit ou d’un service passe essentiellement par le retour d’expériences selon le design thinking. Avec la digitalisation rendant de plus en plus accessibles les réseaux sociaux aux consommateurs, ces derniers font part de leur expérience facilement. Le design thinking se nourrit ainsi de cette cartes d’expérience pour améliorer d’avantage son économie au sens large. Pour ce faire, ce mouvement doit passer par différentes étapes.
Les principes et étapes du design thinking
Le design thinking fait appel à la compétences de différentes parties pour trouver des solutions idéales. Les ingénieurs apportent leurs compétences analytiques qu’ils mêlent aux compétences intuitives des créatifs et des professionnels du marketing.
A travers l’empathie, la créativité et la rationalité, ce mélange de cerveaux humains organise des solutions pour réunir 3 conditions fondamentales au succès du design thinking :
– La désirabilité centrée sur la personne
– La fiabilité basée sur la technologie et l’organisation
– La viabilité économique pour une meilleure efficacité et performance
Pour que cette co-création de projet aboutisse à des éléments de qualité, il faut passer par différentes étapes bien définies. Mais en amont de ces étapes, trois points sont essentiels :
– L’identification précise de la problématique, de son environnement et du marché qui l’entoure.
– Mettre le doigt sur la solution pour résoudre ce problème à travers un concept adapté.
– Penser à la réalisation de ce concept en concevant un projet précis.
Une fois ce schéma posé, il est temps de s’attaquer à la démarche du design thinking qui selon Rolf Fast , designer américain aboutira en 7 étapes :
- Définir la problématique
- Rechercher l’historique des problèmes et échecs rencontrés
- Identifier les besoins des clients finaux
- Prototyper à travers des maquettes et expériences
- Sélectionner l’idée qui sort du lot
- Implémenter à travers un plan d’action complet
- Apprendre via le feed-back des utilisateurs et testeurs pour optimiser ce qui peut l’être.
Pour conclure sur cette belle analyse du design thinking, sa principale utilité est avant tout de s’enrichir des expériences des uns et des autres pour aboutir à des projets bien ficelés. Une réalisation qui sera permise grâce à l’émulation et à la co-création de cerveaux scientifiques et créatifs.